(Ottawa) « Je suis ma propre personne, avec mon plan, et des idées très claires concernant ce qu’on doit faire », a affirmé vendredi l’ex-ministre des Funds et ex-vice-première ministre Chrystia Freeland, sur les ondes de TVA. Celle qui a confirmé vendredi qu’elle briguerait la course du Parti libéral du Canada (PLC) lancera officiellement sa campagne dimanche.
« Je suis prête à défendre le Canada, et je sais remark le faire », a affirmé Chrystia Freeland, dans sa première entrevue depuis sa démission qui a donné le coup de grâce au premier ministre Justin Trudeau.
L’ancienne grande argentière s’est présentée comme la personne la mieux préparée pour faire face à la guerre tarifaire que menace de lancer Donald Trump.
« Premièrement, on doit commencer avec une place forte », a-t-elle déclaré à TVA, avant de souligner l’significance d’éviter un conflit avec les États-Unis. « Il y a une choice gagnant-gagnant, c’est ce qu’on a en ce second », a-t-elle ajouté.
Chrystia Freeland a également affirmé que le Canada devait travailler avec ses alliés, en soulignant que « les États-Unis ne sont pas le seul pays fort dans le monde ».
La candidate à la course du PLC s’est distanciée de Justin Trudeau et de son bilan économique, dénonçant notamment les « dépenses électoralistes » du premier ministre démissionnaire. Elle a toutefois rappelé que c’est elle qui avait renégocié l’Accord de libre-échange nord-américain – devenu l’Accord Canada–États-Unis–Mexique – avec la première administration Trump en 2017 et 2018.
« En ce qui concerne cette query, mon expérience est une excellente selected, parce que j’ai déjà fait cela et j’ai réussi », a-t-elle affirmé.
Mme Freeland s’est faite avare de commentaires à l’égard de Mark Carney, son principal adversaire dans la course à la course et le parrain de son fils, le qualifiant simplement de « fonctionnaire wonderful ».
Questionnée sur son projet de mettre fin à la tarification du carbone, l’ancienne ministre a assuré qu’elle « n’abandonne pas le plan pour l’motion climatique ». Or, elle a fait remarquer que la plupart des provinces canadiennes sont contre cette mesure instaurée par le gouvernement libéral et très critiquée par le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre.
« Si on est vraiment un politicien démocratique, on ne peut pas dire aux gens : “Vous avez tort.” On doit être à l’écoute », a-t-elle expliqué.
Défendre le Canada
Plus tôt vendredi, la candidate à la course a annoncé qu’elle lancerait sa campagne le 19 janvier, la veille de l’investiture de Donald Trump. Dans une lettre publiée dans Le Devoir et le Toronto Star, elle a mis en garde les États-Unis contre l’imposition de tarifs.
« Si vous nous frappez, nous allons frapper en retour. Nous ne ferons pas escalader la state of affairs, mais nous ne céderons pas », a-t-elle écrit.
Elle suggest de « frapper là où ça fait mal » en répondant « greenback pour greenback, de manière précise et minutieusement ciblée ».
« Que les producteurs d’oranges de Floride, les fabricants de lave-vaisselle du Michigan et les producteurs laitiers du Wisconsin se tiennent prêts », avertit-elle. « Si nous y sommes contraints, notre riposte sera le coup le plus dur que l’économie américaine aura jamais subi sur le plan du commerce. »
Elle rappelle que le Canada est le marché d’exportation le plus essential pour les États-Unis et qu’il dépasse celui de « la Chine, [du] Japon, [du] Royaume-Uni et [de] la France réunis ».
Cette riposte pourrait « générer jusqu’à 150 milliards de {dollars} sur un an », l’équivalent de « 161 % des recettes » perçues en 2022-2023 avec l’impôt sur le revenu des sociétés, avance-t-elle.
Cet argent pourrait servir à aider les Canadiens qui subiraient les conséquences d’une guerre tarifaire.
La moitié seulement de ces recettes pourrait apporter une aide de près de 2700 $ à chaque Canadien gagnant moins de 150 000 $ par an.
Chrystia Freeland, candidate à la course du PLC
« Lorsqu’il s’agissait de se battre pour notre grand pays, les générations précédentes de Canadiennes et de Canadiens n’ont jamais reculé », fait-elle valoir, rappelant que les Canadiens se sont battus lors des deux guerres mondiales, dans bien des cas au prix de leur vie.
« Pour ces générations, notre souveraineté n’était pas une plaisanterie. Ce fut le choix qui a défini leur vie entière », rappelle-t-elle.
Au lendemain de sa démission, M. Trump avait exprimé sur son réseau Reality Social tout son dédain pour Mme Freeland, qui avait à l’époque révélé ses skills de négociatrice.
« Son comportement était totalement toxique et pas du tout propice à la conclusion d’accords bénéfiques pour les citoyens canadiens très mécontents. Elle ne nous manquera pas !!! », avait-il écrit.
Chrystia Freeland devient ainsi la deuxième candidate à se lancer dans la course à la course du PLC après l’ex-gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre Mark Carney1. Les deux ont des liens familiaux puisqu’il est le parrain de son fils.
Mme Freeland avait claqué la porte du Cupboard en décembre, le jour où elle devait présenter sa mise à jour économique, après avoir appris que le premier ministre Trudeau voulait la remplacer par M. Carney. Sa démission a plongé le gouvernement dans une crise alors qu’une guerre tarifaire avec les États-Unis level à l’horizon.
Wilkinson renonce
Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a annoncé vendredi matin qu’il ne serait pas sur les blocs de départ pour la course à la course du PLC. Il n’a pas indiqué s’il allait soutenir un candidat.
« Me retirer de mon poste ministériel à ce second critique ne servirait pas, à mon avis, au mieux les Canadiens et le pays que j’aime tant », a-t-il écrit sur X.
Il compte toutefois se présenter lors des prochaines élections fédérales dans la circonscription de North Vancouver, en Colombie-Britannique, où il a été élu pour la première fois en 2015.
Une troisième candidate annoncera sa candidature au cours de la fin de semaine. Il s’agit de Karina Gould, actuellement chief du gouvernement à la Chambre des communes et députée de Burlington, en Ontario. À 37 ans, elle sera la plus jeune candidate. Elle compte se présenter comme la personne qui peut reconstruire la formation politique.
Trois autres candidats moins connus – le député mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse Jaime Battiste, le député ontarien Chandra Arya et l’ancien député libéral de la région de Montréal Frank Baylis – ont indiqué avoir l’intention de se lancer dans la course.
1. Lisez l’article « Succession de Justin Trudeau : Mark Carney se lance dans la course à la course du PLC »