Mélanie Renaud (1982-2024) | « Une voix en or » s’éteint

Mélanie Renaud (1982-2024) | « Une voix en or » s’éteint

La chanteuse Mélanie Renaud s’est éteinte mardi à l’âge de 42 ans. Elle combattait depuis 2016 un most cancers des ovaires.



L’artiste, qui a connu un grand succès au début des années 2000 grâce à la pièce J’m’en veux, a été emportée par la maladie, à 5 h 18, mardi matin, au centre d’hébergement en soins palliatifs de La Prairie, a précisé son équipe de gérance sur Fb.

PHOTO ANDRÉ TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Sur scène, en 2006

« Amoureuse de la musique et de la chanson, sa mémoire restera éternelle et sa voix a maintenant rejoint celle des anges », peut-on lire dans ce court docket hommage rendu par son agence MoonSun Musik.

La voix de Mélanie Renaud ne laissait personne indifférent, souligne en entrevue avec La Presse Nicolas Lemieux, qui a été son imprésario pendant une douzaine d’années jusqu’à il y a environ trois ans.

« C’était une voix puissante. […] Une voix en or comme ça, c’est extrêmement uncommon. Elle pouvait aller dans les hautes, dans les basses. Nous amener du soul. Elle nous jetait à terre », affirme celui qui pleure aujourd’hui le départ d’une amie.

La découverte

C’est en 1998 que les Québécois découvrent le expertise de Mélanie Renaud grâce à la pièce Mon ange, d’Éric Lapointe, sur laquelle elle fait les chœurs.

« C’était un tremendous beau cadeau de la vie pour moi », confie le chanteur. Alors qu’il cherchait une voix pour personnifier l’ange de sa pièce, un ami lui parle d’une jeune soliste qui chante dans une chorale. Il l’invite donc en studio. « Dès les premières prises qu’elle a faites, les bras nous sont tombés à terre. […] La voix ambiante est devenue un solo vocal. »

Pour incarner un ange, c’était la voix toute désignée. Une pureté. C’est pratiquement de l’improvisation [ce qu’elle a fait]. Le choix des notes, c’est d’une beauté.

Éric Lapointe

« J’avais été absolument sidéré par sa voix. La simplicité naturelle de cette voix-là », se remémore, pour sa half, Yves-François Blanchet, qui a été son premier agent. L’homme aujourd’hui chef du Bloc québécois a rapidement voulu faire un disque avec cette « voix d’une beauté rarement égalée au Québec ».

En 2001, Mélanie Renaud lance l’album Ma liberté. Il contient la chanson qui deviendra son plus grand succès en carrière, J’m’en veux, pièce que lui ont écrite et composée Éric Lapointe, Claude Pineault et Roger Tabra.

Extrait de J’m’en veux, de Mélanie Renaud

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Mélanie Renaud, au gala de l’ADISQ en 2002

L’année suivante, la chanteuse, alors âgée de 20 ans, remporte le Félix de la révélation de l’année au gala de l’ADISQ. En 2004, elle apparel l’consideration de nul autre que Luc Plamondon grâce à son interprétation de L’amour existe encore pendant le spectacle de la fête nationale à Montréal devant quelque 200 000 personnes réunies au parc Maisonneuve. Il lui suggest alors le rôle d’Esmeralda dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Elle revêt les habits de la reine de la cour des Miracles de 2005 à 2006, en France et au Québec.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Mélanie Renaud dans le rôle d’Esmeralda au côté de Richard Charest, en 2005

« Ça a été tout un second pour Mélanie. Je pense que ça a été le second le plus marquant de sa carrière. Elle a vécu quelque selected de grandiose ici et en France avec Esmeralda », raconte Nicolas Lemieux, qui était son imprésario à l’époque. Il se souvient notamment de l’ovation de près de 20 minutes qui a suivi sa première prestation à Paris. « La première Esmeralda black », précise-t-il.

Au-delà de J’m’en veux

Au cours de sa carrière, l’autrice-compositrice-interprète a également joué dans la comédie musicale Les dix commandements en plus de lancer cinq albums.

Si son plus grand succès populaire est sans contredit J’m’en veux, Nicolas Lemieux souligne la qualité de bon nombre de ses morceaux. Il mentionne notamment Juste un au revoir, « une pièce incroyable, soul, vraiment belle » créée pour son père, la chanson Hors-la-loi et son côté R&B très dansant ou la « grande chanson » Mon pays.

Extrait de Mon pays, de Mélanie Renaud

Après avoir connu la gloire au début des années 2000, l’artiste, née en Haïti et adoptée par des Québécois à l’âge de 8 mois, a traversé un lengthy passage à vide. « J’avais un problème de dope, mais surtout un problème d’angle », a-t-elle raconté à La Presse, en juin 2017, alors qu’elle enregistrait son cinquième album, Fil de fer, tout en combattant un most cancers des ovaires diagnostiqué un an plus tôt.

« En ce second, tout ce qui compte, c’est de me replonger dans le métier. Ça me rend heureuse même si j’ai très peur de ne pas réussir », avait-elle confié à l’époque.


Lisez l’article « La chanteuse de la dernière probability »

Même si Mélanie Renaud savait que son most cancers était incurable, elle était de retour en studio et travaillait sur de nouvelles pièces depuis quelques mois. En 2023, elle a publié différentes vidéos sur YouTube et TikTok, dont une model acoustique de J’m’en veux, en plus de collaborer à la chanson VAG de Marion Brunelle.






Désolé, votre navigateur ne supporte pas les movies

Hommages

À la suite de l’annonce de la mort de Mélanie Renaud, certains artistes lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux.

Mélanie était pleine de expertise, de tendresse, de sensibilité, de douceur, mais aussi de drive. Quel braveness il lui aura fallu au cours des dernières années pour affronter la maladie.

Gregory Charles, sur les réseaux sociaux

« Une des plus belles voix du Québec vient de s’éteindre. Bon voyage, Mélanie », a publié Corneille.

Il y a quelques jours, c’est la communauté afrodescendante qui saluait le braveness de Mélanie Renaud lors du gala Dynastie.

« Son expertise, sa voix, son charisme ont résonné à travers des générations entières, mais au-delà de sa carrière artistique, c’est son braveness, sa drive et sa détermination face à la maladie qui commande notre respect. Son esprit n’a jamais cessé de se battre même lorsque les épreuves semblaient insurmontables », a affirmé Carla Beauvais, cofondatrice et directrice générale de la Fondation Dynastie, lors de la cérémonie.