Josiane Lefrançois, alias Josibine, a toujours aimé le dessin et l’humour. Depuis quelques années, elle mix sa ardour et publie des caricatures dans le quotidien Le Radar des îles de la Madeleine.

Je vois n’importe quoi et j’ai une idée de caricature! C’est mon cerveau qui est fait comme ça. Je lis quelque selected et tout de suite, j’ai une picture qui poppe dans ma tête. Ça vient tout seul, lance l’artiste.

Elle s’encourage de ce qu’elle lit sur les réseaux sociaux ou tire des conversations qu’elle a au quotidien, soit en conduisant son taxi ou à l’épicerie.

Une caricature, ça vaut 1000 mots. Ça fait comprendre aux gens qu’il faut prendre ça en riant!

La redevance : l’incontournable de l’année

Pour Josibine, il est clair que l’énorme polémique soulevée par la mise en place d’une redevance touristique optionnelle de 30 $ pour accéder à l’archipel a été le sujet de l’année.

Ça ne finissait plus et ça a vraiment fait deux clans aux îles. Les gens pour la Passe [archipel] et les gens contre. Ça a soulevé beaucoup de débats, se souvient Josiane Lefrançois.

Quand on passe une journée en ville, juste pour se stationner à Montréal, ça peut coûter cher, donc ce que je voulais démontrer, c’est que 30 $, pour aider les infrastructures, ce n’est pas la fin du monde!, explique Josiane Lefrançois.

Des fois, c’est une minorité de personnes aux îles, mais quand ça se retrouve dans les médias sociaux, on a l’impression que tout le monde pense ça, mais ce n’est pas vrai, dit-elle.

L’artiste est aussi income sur la polémique provoquée par les gens qui remettaient en query l’utilisation d’un code QR pour contrôler le paiement de la redevance, une mesure qui a finalement été abandonnée face à la levée de boucliers.

Les gens ne voulaient pas avoir à montrer leur preuve de résidence pour ne pas avoir à payer cette redevance. C’était ça au fond. On est bien content material d’aller montrer cette preuve de résidence quand c’est le temps d’aller chercher le 60 % de rabais sur nos billets d’avion, mais on ne veut pas montrer notre preuve de résidence pour éviter de payer la taxe!, be aware Mme Lefrançois.

L’accueil réservé aux touristes sur l’archipel l’a aussi inspirée. Au cours des dernières années, la cohabitation s’est parfois révélée compliquée entre les visiteurs et les résidents.

Malgré l’significance des retombées économiques générées par le tourisme, de nombreux Madelinots se sentent envahis durant les beaux mois d’été et l’ont parfois fait savoir sur les réseaux sociaux.

Je m’encourage beaucoup des réseaux sociaux et à chaque fois qu’il se passe quelque selected aux îles de la Madeleine, c’est de la faute d’un touriste! Je trouve ça bien drôle parce que quand j’étais jeune, c’était moi la touriste qui venait aux îles de la Madeleine parce que je vivais à Montréal, même si ma famille est des îles, lance Josiane Lefrançois.

La division profonde causée par les débats entourant la mise en place de la Passe archipel a suscité des milliers de commentaires anonymes sur les réseaux sociaux. C’était des publications anonymes. La personne pouvait dire n’importe quoi sur la municipalité des Îles et inciter les gens à faire des manifestations, mais de façon anonyme. À second donné, dis-nous qui tu es, ajoute Josiane Lefrançois.

Les conseils municipaux ont parfois été extrêmement houleux et les Madelinots se sont même déchirés sur la provenance de leurs œufs locaux!Ç’a été toute une histoire le fight des œufs et on ne fait jamais d’omelettes sans casser des œufs! Des fois, le fait d’avoir des opinions, ça a vraiment divisé les gens et les commerçants ont subi toute cette histoire-là, estime Mme Lefrançois.

Selon elle, malgré les divisions, les Madelinots aiment rire et ses caricatures ont fait entrer un vent de légèreté dans des débats parfois houleux.

J’ai la réputation de toujours souligner ce qui se passe, sans prendre place. J’appelle toujours les gens au respect, c’est de l’humour et j’aime bien souligner ce qui se passe aux Îles, dit-elle.

Je prône la paix et la bonne humeur et les gens apprécient ça. J’ai rarement eu de mauvais commentaires au sujet de mes caricatures. Les Madelinots aiment rire. À second donné, ça devient lourd des moments de chicane et ça vient mettre un petit sourire sur les lèvres des gens, ajoute Mme Lefrançois.

Inoubliable éclipse

L’autre second fort de l’année a évidemment été l’éclipse solaire totale en avril. Des milliers de Madelinots et d’écoliers ont pris une pause pour admirer le spectacle… Enfin, ceux qui avaient pu trouver des lunettes à temps!

C’était la folie furieuse sur Fb. Tout le monde parlait de ça aux îles de la Madeleine. Tout le monde était à la recherche de lunettes, il n’y avait plus de lunettes à éclipse homologuée disponible ou il n’y en avait plus à vendre, dit Josibine.

Un dessin qui l’aura profondément marqué pour la obscure d’amour qu’il a suscité est son hommage au chanteur acadien Cayouche.

C’est quelqu’un de très necessary pour les Acadiens. Donc, le 29 mai quand notre beau Cayouche est décédé, ça a touché tout le monde aux îles de la Madeleine. On le chante dans nos partys de guitare, il est très necessary et je suis très touchée parce que cette publication a été vraiment beaucoup, beaucoup partagée sur les réseaux sociaux. Ça a fait le tour de l’Acadie ce beau dessin-là, explique Josiane Lefrançois.

Même l’économie et l’élection de Donald Trump se sont faufilé une place dans son œuvre de l’année. Les gens de l’extérieur trouvent que la nourriture coûte cher, mais aux Îles, c’est incroyable!, rappelle l’artiste.

Je vais à l’épicerie et je me rends compte que le sac de raisins que j’ai acheté coûte une fortune comparativement aux bananes. On dit qu’une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours, mais les bananes, c’est pas mal moins cher!, témoinge Josibine.

L’arrivée de Donald Trump a la tête de la Maison-Blanche et la perspective que les États-Unis imposent de nouveaux tarifs douaniers sur toutes les marchandises importées, incluant le homard, préoccupe dans l’archipel et en Atlantique.

J’ai tout de suite eu l’picture d’un conseiller qui va tendre un beau homard avec un morceau de ache et du beurre à l’ail au président pour le convaincre de ne pas imposer ce tarif douanier.

Josibine se despatched privilégiée de pouvoir partager ses dessins avec les Madelinots pour les faire rire ou réfléchir.

Les gens parfois sont surpris que ce soit une femme! Il y a même des gens qui ont lu Le Radar pendant des années et qui ont pensé que Josibine, c’était un homme parce qu’on est habitué à voir des caricaturistes hommes. J’espère que ça peut inciter d’autres jeunes filles à se lancer là-dedans parce qu’on a des bonnes idées!, ajoute-t-elle.

Des fois, j’aime m’approcher de la ligne et piquer les gens un peu pour aller à l’inverse de ce qu’on croit être la pensée générale. J’aime déranger un peu, mais toujours dans la douceur et dans l’humour. Je ne suis pas succesful de faire quelque selected de méchant envers une personne ou qui serait désavantageux pour quelqu’un. J’y vais toujours dans l’humour léger.