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Internationaux des États-Unis | Aryna Sabalenka triomphe à New York

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Internationaux des États-Unis | Aryna Sabalenka triomphe à New York

Certains athlètes sont taillés pour s’élever lors des grands moments.



Aryna Sabalenka a prouvé pour la troisième fois de sa carrière en tournois du Grand Chelem, samedi, qu’elle faisait partie de ce groupe en prenant la mesure de Jessica Pegula en deux manches identiques de 7-5 en finale des Internationaux des États-Unis.

Avec deux titres consécutifs en Australie en 2023 et 2024, Sabalenka entendait bien prendre sa revanche à New York, un an après sa défaite en finale contre Coco Gauff. Au terme de son échec contre la jeune Américaine, la Biélorusse n’avait pu contenir ses larmes. Elle avait même violemment fracassé deux raquettes à son retour dans le vestiaire.

Cette fois, contre une autre Américaine, les serpentins bleus, blancs et rouges du court docket Arthur-Ashe sont tombés en son honneur. Non seulement pour souligner le sacre d’une championne méritante, mais pour confirmer la domination de Sabalenka sur floor dure.

PHOTO PAMELA SMITH, ASSOCIATED PRESS

Les serpentins bleus, blancs et rouges du court docket Arthur-Ashe sont tombés en l’honneur d’Aryna Sabalenka.

Certaines joueuses ont la capacité d’exceller lors des moments les plus tendus. La deuxième raquette au monde a filé avec la première manche malgré quelques tremblements. À l’offensive dès le départ, comme à son habitude, Sabalenka a désarmé Pegula.

L’Américaine a montré des signes de nervosité à sa première finale de tournoi du Grand Chelem. La future championne n’a pas d’emblée été à la hauteur de ses requirements habituels, mais Pegula n’a pas su en profiter. Le revers de Sabalenka était désajusté, son service chancelant et sa focus fragile.

Plus Pegula gagnait en assurance, surtout lorsqu’elle attendait les offrandes de sa rivale bien campée dans le terrain en retour de deuxième balle, plus Sabalenka montrait des signes de faiblesse. Mais sur le dernier bris de la manche, alors qu’elle a finalement converti sa cinquième event, l’expérience et la ténacité de la grande Biélorusse ont payé.

L’histoire s’est répétée en deuxième manche. Pegula, beaucoup plus insistante, a ébranlé Sabalenka. Même si la New-Yorkaise a laissé filer les trois premiers jeux, elle s’est reprise en remportant les cinq suivants en volant le service de son adversaire à deux reprises.

PHOTO JULIA NIKHINSON, ASSOCIATED PRESS

Jessica Pegula en finale face à Aryna Sabalenka

Portée par un stade qui voulait que la favourite locale survive, Pegula s’est brillamment distancée de son opposante grâce à son jeu au service. Près de 70 % de ses premières balles tombaient en jeu.

« Je n’étais pas là du tout en deuxième manche », a avoué Sabalenka après le match au centre du terrain.

Même si la championne concédait quatre ans à sa rivale, elle pouvait revendiquer un bagage tennistique beaucoup plus enviable. En finale à quatre des huit derniers tournois majeurs, la joueuse de 26 ans s’est relevée à 5-3 pour remporter les quatre derniers jeux de la rencontre. Lorsque Pegula a renvoyé un puissant coup droit offensif derrière la ligne de fond de Sabalenka, celle-ci a pu dire : mission accomplie.

« Je ne sais pas quoi dire. Je suis passée près tellement de fois auparavant », a-t-elle avoué juste avant de se faire rappeler qu’elle avait aussi empoché la somme de 3,6 tens of millions US.

PHOTO SHANNON STAPLETON, REUTERS

Aryna Sabalenka sous le choc après sa victoire

Une fois dans les gradins, près des siens, elle ne s’est pas gênée pour tapoter la tête de son préparateur physique Jason Stacy. L’entraîneur arborait sur son crâne chauve un tatouage temporaire de tigre identique à celui tatoué sur l’avant-bras gauche de la championne. Un symbole de pressure et de puissance que Sabalenka n’a pas renié durant le match le plus marquant de son été.

Une autre Sabalenka

Sabalenka a remporté le titre américain comme elle l’avait fait en Australie.

Avec de la hargne, beaucoup de fautes directes (34) et énormément de coups gagnants (40). En fait, ce style de statistiques nous éclaire en général peu sur les duels impliquant Sabalenka, parce que le récit de ses conquêtes est souvent décousu, mais somme toute positif.

C’est particulièrement vrai dans une finale où la gagnante l’emporte par seulement neuf factors de plus que son adversaire : soit les données sont très similaires, soit elles échouent à traduire le degré d’intensité de la rencontre.

PHOTO SETH WENIG, ASSOCIATED PRESS

Sabalenka a remporté le titre américain comme elle l’avait fait en Australie : avec de la hargne, beaucoup de fautes directes (34) et énormément de coups gagnants (40).

Dans la rencontre de samedi, cependant, la colonne la plus déterminante est de celles dont on se soucie habituellement très peu dans les matchs de la Biélorusse : les factors gagnés au filet.

Dans cette finale mettant aux prises deux excellentes joueuses de fond de terrain et dont les schémas généralement bien définis ont fait leur succès, le jeu dans le haut du terrain aura fait pencher la steadiness entre la victoire de l’une et la défaite de l’autre.

En première manche, la redoutable Sabalenka a raté une seule de ses 13 montées au filet. Se montrant plus défensive en seconde manche, ses incursions dans les carrés de service ont été limitées, mais au bout de ce match de 1 h 53 min, la gagnante avait converti 78 % de ses factors au filet. Pegula, de son côté, affichait un taux de réussite de 36 %. La sixième joueuse mondiale a craqué lors de moments importants. Des revers offensifs qui refusent de traverser, des amortis ratés et des touches de balle défaillantes ont offert certaines balles de bris déterminantes à son adversaire.

PHOTO SETH WENIG, ASSOCIATED PRESS

Native de l’État de New York et désormais l’un des visages de la résurgence du tennis américain, Pegula avait la lourde tâche de devoir défendre le titre féminin remporté par sa compatriote Coco Gauff.

Il faut aussi comprendre combien la pression devait être insoutenable pour Pegula. Native de l’État de New York et désormais l’un des visages de la résurgence du tennis américain, Pegula avait la lourde tâche de devoir défendre le titre féminin remporté par sa compatriote Coco Gauff l’an dernier, et ce, à sa première finale en tournoi majeur.

Reine sur la floor

Fumante depuis le retour des tournois en Amérique du Nord, la gagnante de l’Omnium Banque Nationale à Toronto s’était inclinée devant Sabalenka il y a deux semaines à Cincinnati.

« Ça a été un mois incroyable malgré un début de saison difficile », a reconnu Pegula.

Une seule joueuse jouait mieux qu’elle sur le ciment depuis la deuxième portion de la saison sur la floor, et celle-ci l’a battue dans un deuxième tournoi consécutif. « Tu es sans doute la meilleure joueuse de la planète sur floor dure », a confirmé Pegula en regardant Sabalenka.

PHOTO MIKE SEGAR, REUTERS

Aryna Sabalenka et Jessica Pegula

Ce achieve contre Pegula était son 30e en 36 affrontements sur dur en 2024. Avec sa 12victoire consécutive, Sabalenka est d’ailleurs devenue la première joueuse depuis Angelique Kerber en 2016 à gagner les majeurs de Melbourne et de New York la même année.

Pegula effectuera un bond de trois locations au classement pour réintégrer le high 3 mondial, lundi, mais Sabalenka reste coincée au deuxième rang, à un peu plus de 2000 factors d’Iga Świątek.

Reste que Sabalenka n’a pas d’égale sur la floor la plus utilisée sur le circuit. Elle a perdu une seule manche au cours des trois dernières semaines, ce qui inclut les tournois de Cincinnati et de New York.

Aucune héritière ne peut s’approprier le titre royal en attendant patiemment son accès au trône dans la chaise d’à côté. Surtout lorsque la reine est en plein cœur d’un règne qui s’annonce plutôt lengthy. Mais toutes les prétendantes peuvent rêver, surtout depuis une jungle comme celle de New York où tous les rêves peuvent se concrétiser.

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