La fuite d’eau majeure qui a inondé une portion du Centre-Sud s’est partiellement résorbée, mais sa trigger exacte est encore inconnue, a affirmé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, vendredi matin.
« La scenario est sous contrôle, mais ça ne veut pas dire qu’elle est terminée », a souligné Valérie Plante en mêlée de presse, à quelques pas de la zone inondée près du pont Jacques-Cartier.
Le Service de l’eau (SE) a identifié la conduite à l’origine du bris et les vannes qui devaient être fermées. « On va prendre le temps de fermer et d’isoler la conduite, on va faire des excavations et on va regarder l’ampleur des dégâts », a précisé Chantal Morissette, directrice du SE de la Ville de Montréal.
Vers midi, la Ville de Montréal a émis un avis d’ébullition d’eau préventif dans les arrondissements de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et dans Montréal-Est, en raison de la fuite.
L’avis vise la zone au sud de la rue Sherbrooke, entre la rue Alphonse-D.-Roy à l’ouest et la pointe de l’île à l’est.
Le premier ministre François Legault a confirmé lors d’un level de presse en début d’après-midi qu’environ une centaine de résidences étaient touchées par le bris d’aqueduc survenu tôt vendredi matin. Environ 150 000 résidences sont concernées par l’avis d’ébullition de l’eau, a-t-il estimé.
La conduite à l’origine de la fuite, qui alimente l’est de la ville de Montréal en eau potable, date de 1984 et mesure 84 pouces de diamètre. La réparer demandera un travail « complexe », selon Valérie Plante.
En matinée, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) a fait du porte-à-porte pour évacuer les résidants dont le domicile a été inondé, « tout particulièrement les rez-de-jardin, les demi-sous-sols et les sous-sols », a précisé la mairesse. Les personnes évacuées ont été prises en cost par la Croix-Rouge.
Les équipes du SIM s’affairent maintenant à recenser les dommages causés par l’eau.
Valérie Plante a demandé au public d’éviter le secteur, même les zones où l’eau s’est retirée. « Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas d’eau qu’on n’est pas en practice de travailler », a ajouté Martin Guilbault, le chef de division du SIM.