Carnets de Paris: ambiance survoltée pour le nageur Léon Marchand

L’ambiance était survoltée au stade Paris La Défense Aréna lors de la première épreuve olympique de Léon Marchand, le nageur français que toute la France attendait. « Allez, Léon, Léon Marchand », scandaient en choeur les spectateurs. La France se faisait tellement nombreuse que les autres pays ne se distinguaient pas dans les gradins remplis par près de 15 000 spectateurs.

Des bouchons « vos oreilles vous disent ouïe » étaient d’ailleurs disponibles à certains kiosques de l’amphithéâtre. Nécessaire si vous êtes fragiles des tympans puisque les cris de joie des Français faisaient littéralement trembler le plancher des gradins. On pouvait à peine entendre l’annonceur dire son nom lorsque le quintuple champion du monde a fait son entrée à la piscine olympique.

Vêtus des couleurs de leur pays, brandissant fièrement les pancartes à l’effigie de leur vedette montante, ils misaient beaucoup sur le jeune prodige de 22 ans, qui a pulvérisé le report de Michael Phelps aux championnats du monde de natation en juillet 2023 dans sa self-discipline fétiche, le 400 m quatre nage. Le report était détenu par le a number of médaillé olympique depuis 2008.

C’est d’ailleurs dans cette self-discipline que Léon Marchand entamait sa conquête olympique en remportant sans shock la médaille d’or. Avec un chrono de 4:02,95, on aurait cru qu’il nageait seul dans la piscine se détachant de tous ses adversaires avec une avance de près de 6 secondes. Il n’a laissé aucune likelihood à ses rivaux Tomoyuki Matsushita et Carson Foster, qui ont décroché respectivement la médaille d’argent et de bronze.

Il a ainsi battu encore une fois le report olympique détenu par nul autre que… Michael Phelps. Les comparaisons se font nombreuses avec le détenteur de 28 médailles olympiques. Les deux nageurs partagent d’ailleurs le même entraîneur, qui sait visiblement reconnaître les diamants bruts.

Chaque édition des Jeux olympiques a ses athlètes internationaux qui deviennent les incontournables. Cette année, ce sont la gymnaste Simone Biles, Noah Lyles en athlétisme ou encore le marathonien Eliud Kipchoge qui font tourner les têtes. Mais quand s’ajoute à ça une vedette locale, l’ambiance ne peut pas être plus électrisante.

C’est le sourire aux lèvres, visiblement ému, que Léon Marchand est allé chercher sa médaille d’or, sa première médaille olympique. Il était arrivé sixième dans la même self-discipline aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021.

« J’ai envie de m’amuser et de me dépasser, on verra ce qu’il se passe », avait-il confié à son quotidien native, Actu Toulouse, avant son arrivée aux Jeux olympiques. Il lui reste encore trois programs individuelles à disputer, le 200 m papillon, le 200 m brasse et le 200 m quatre nages individuelles. Avec une médaille d’or au cou, c’est bien parti pour le dépassement. Il pourrait, selon les prédictions, repartir avec trois autres médailles d’or.

Ce reportage a été financé grâce au soutien du Fonds de journalisme worldwide Transat-Le Devoir.

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