Mirra Andreeva, 17 ans, a réalisé l’exploit mercredi à Roland-Garros en éliminant Aryna Sabalenka 6-7 (5/7), 6-4 et 6-4. Elle se qualifie du même coup pour la première fois pour une demi-finale d’un tournoi du grand chelem.
La 38e joueuse mondiale, révélée il y a un an à peine, rejoint l’Italienne Jasmine Paolini pour une place en finale.
Demi-finaliste la saison passée, la Bélarusse a paru tout au lengthy de la partie en grande difficulté, se plaignant souvent de douleurs au ventre.
Par deux fois, la double championne des Internationaux d’Australie a dû faire appel aux médecins pour se procurer des cachets, notamment dans la première manche où elle avait pris rapidement une avance de 2-0 avec un bris.
Son inconfort, seen sur le court docket à travers ses nombreuses grimaces et des regards lancés à son clan, a profité à la jeune Russe, peu impressionnée par l’enjeu. Elle a gagné quatre jeux d’affilée avant de pousser la no 2 à la WTA à l’emporter au bris d’égalité.
Aryna Sabalenka discute avec une membre du personnel du tournoi de Roland-Garros pendant une pause dans son match contre Mirra Andreeva.
Photograph : Getty Photographs / Tim Goode
Par la suite, bien que brisée d’entrée dans la deuxième manche, elle ne s’est pas laissée distancer et a d’ailleurs pris l’avantage jusqu’à la gagner, avant de définitivement valider son exploit dans la dernière, au bout de 2 h 29 min de jeu et après avoir été encouragée tout du lengthy par son entraîneuse, l’Espagnole Conchita Martinez.
J’avais un plan de jeu, mais je l’ai oublié en arrivant sur le court docket, alors j’ai fait comme je le sentais
, a dit Andreeva avant de sortir du court docket Philippe-Chatrier
J’ai quand même besoin de ma coach parce que parfois, je me souviens quand même de certaines choses qu’elle me dit
, a-t-elle ajouté.
Celle qui avait battu pour la première fois cette année des joueuses du high 10, la Tunisienne Ons Jabeur et la Tchèque Marketa Vondrousova, a finalement réalisé son plus bel exploit à ce jour en parvenant à faire tomber l’une des grandes favorites avec sa deuxième balle de match.
Pour le second, je ne me souviens même plus du pointage… J’ai joué la deuxième balle de match comme si je devais sauver une balle de bris, pour ne pas y penser.
Cette efficiency vient confirmer une montée en puissance de la révélation du tournoi de Madrid en 2023. Elle avait passé trois excursions avant d’être éliminée par Sabalenka. Depuis, elle est parvenue à atteindre les huitièmes de finale de Wimbledon et des Internationaux d’Australie.
Je pense que ce sera un peu le même sort de match qu’aujourd’hui
, a-t-elle dit au sujet de sa demi-finale.
Il faudra que je joue avec le même état d’esprit
, a conclu Andreeva, tout sourire.
Zverev rejoint Ruud en demi-finale
Chez les hommes, Alexander Zverev, 4e mondial, a rallié sa quatrième demi-finale d’affilée à Roland-Garros. Pour ce faire, il a éliminé Alex de Minaur (11e) en trois manches de 6-4, 7-6 (7/5) et 6-4.
L’Allemand de 27 ans visera une première finale à Paris contre le Norvégien Casper Ruud (7e) qui a perdu les deux dernières.
Arrivé à Paris dans la peau d’un sérieux prétendant, dans le sillage d’une victoire convaincante au Masters 1000 de Rome, Zverev est donc, comme attendu, bien présent dans le dernier carré. Mais à l’picture de cette rencontre, rien n’a vraiment été easy jusqu’ici.
Il a d’abord dû négocier un premier tour délicat face à Rafael Nadal, avec ce que cela supposait d’émotion à contrôler pour ce qui était certainement la dernière présence de la légende espagnole. Il a ensuite confirmé, au détriment du Belge David Goffin, ses bonnes inclinations, y compris psychologiques alors que s’est ouvert le lendemain à Berlin son procès en appel pour violences conjugales.
Mais au troisième tour, bousculé, pas vraiment dans son assiette, il a été poussé à un tremendous bris d’égalité par le Néerlandais Tallon Griekspoor, avant d’encore devoir s’employer jusqu’aux cinq manches dans les huitièmes face au Danois Holger Rune.
Après 8 heures et 25 minutes passés sur les courts en deux matchs, Zverev peut au moins se féliciter d’en avoir passé que
trois de plus pour se défaire de l’Australien.
Ruud s’est qualifié pour l’étape suivante à la suite du désistement de Novak Djokovic, blessé au genou droit.
Paolini, première shock du jour
En début de journée, Jasmine Paolini, 15e mondiale, avait créé la shock avec un acquire de 6-2, 4-6 et 6-4 sur Elena Rybakina, classée 4e, pour ainsi atteindre, pour la première fois, le carré d’as d’un tournoi du grand chelem.
C’est incroyable… Le match a été très difficile et j’étais trop tendue en deuxième manche. Mais je suis restée dans le match et me voilà
, a lancé l’Italienne de 28 ans, qui n’avait jamais dépassé les huitièmes de finale en tournoi majeur, atteints en Australie cette année.
À Paris, elle n’avait jamais franchi le deuxième tour.
Jasmine Paolini atteint le carré d’as d’un tournoi majeur pour la première fois de sa carrière.
Photograph : afp through getty photos / ALAIN JOCARD
L’Italienne a été bien aidée par les 48 fautes directes de la Kazakhe. La gagnante n’en a commis que 22.
Contre toute attente, Paolini a brisé d’entrée la puissante Rybakina, dont le service est l’une des principales armes. Cette dernière a encore dû défendre deux balles de bris à sa deuxième présence au service, qu’elle a fini par gagner.
Paolini n’a quant à elle cédé aucun level à ses trois premiers jeux avec les balles en essential. Cela a donné le ton au premier acte.
La 15e raquette mondiale a rapidement brisé en deuxième manche pour mener 2-1. Mais cette fois, Rybakina a immédiatement recollé à 2-2.
Nouvel échange de companies de 3-3 à 4-4, et la partie s’est tendue. Rybakina a égalisé à une manche partout avec un bris dans le 10e jeu.
À ce second, il fallait rester dans le match et oublier cette manche. Je me suis souvenue qu’elle était une grande championne et que ça pouvait arriver
, a ajouté Paolini.
Et encore une fois, c’est elle qui a le mieux amorcé la manche décisive avec un nouveau bris, immédiatement effacé, puis un second, de nouveau effacé. Les joueuses sont ainsi restées au coude à coude jusqu’à 4-4. L’Italienne a alors pris une septième fois le service de la Kazakhe, puis elle a clos le débat au service.
C’était la première fois que je jouais sur ce magnifique court docket (Philippe-Chatrier). C’est sans aucun doute l’un des plus beaux du monde
, a-t-elle lancé au public avant de rentrer au vestiaire.