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Frappes israéliennes en Iran | Téhéran affirme vouloir se défendre malgré les appels à la retenue
(Téhéran) L’Iran a affirmé samedi son droit à se défendre après des frappes contre ses websites militaires menées par Israël, un dernier épisode en date des hostilités entre les deux pays ennemis qui a suscité des appels à la retenue face au risque d’une escalade militaire au Moyen-Orient.
Pour la première fois, Israël a annoncé publiquement avoir attaqué l’Iran en lançant samedi avant l’aube des frappes aériennes contre des installations de fabrication de missiles dans ce pays. L’Iran a fait état de « dégâts limités » et de quatre militaires tués.
Israël a ensuite menacé l’Iran de lui faire « payer un prix élevé » s’il ripostait, tandis que Téhéran a affirmé avoir « le droit et le devoir de se défendre contre les actes d’agression étrangers », suscitant des avertissements face au risque d’embrasement.
« J’espère que c’est la fin », a déclaré le président américain Joe Biden, dont le pays est un proche allié d’Israël et son principal fournisseur d’armes.
Lors d’une dialog téléphonique avec son homologue israélien Yoav Gallant, le secrétaire américain de la Défense Lloyd Austin a averti que « l’Iran ne devrait pas faire l’erreur de riposter », estimant qu’il existait actuellement « une event d’utiliser la diplomatie pour faire baisser la rigidity dans la région ».
Les raids israéliens sont une riposte à une attaque aux missiles de l’Iran contre le territoire israélien le 1er octobre, un engrenage de violences lié aux guerres menées par Israël contre deux mouvements islamistes soutenus militairement par l’Iran : le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah au Liban.
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque meurtrière lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël depuis la bande de Gaza voisine. En soutien au Hamas, le Hezbollah libanais a ouvert le lendemain un entrance contre Israël en tirant des roquettes sur le nord d’Israël, frontalier du sud du Liban, les hostilités se transformant en guerre ouverte mi-septembre.
« Dégâts limités »
Le 1er octobre, l’Iran a tiré quelque 200 missiles sur Israël pour venger selon lui la mort, le 27 septembre, du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et d’un général iranien, tués dans des frappes israéliennes près de Beyrouth, et celle le 31 juillet à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué dans une attaque imputée à Israël.
En riposte, l’armée israélienne a dit samedi avoir « frappé des websites de fabrication de missiles […] que l’Iran tire sur l’État d’Israël depuis un an », ainsi que « des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens […] ».
L’armée iranienne a assuré que ces frappes n’avaient causé que « des dégâts limités ». « Seuls certains systèmes radar ont été endommagés », a annoncé l’état-major des forces armées. « Un nombre necessary de missiles ont été interceptés et les avions ennemis ont été empêchés d’entrer dans notre espace aérien. »
« Coup politique »
Malgré les inquiétudes, la vie a continué son cours regular à Téhéran et Tel-Aviv.
« Je ne pense pas qu’il y aura la guerre en Iran », a affirmé Sepideh, 30 ans, en se rendant à son travail à Téhéran.
« On est inquiets, mais pas plus que ça », a réagi Yaniv Chen, 42 ans, sur une plage de Tel-Aviv.
Selon des consultants, l’objectif de l’attaque était de démontrer les capacités offensives israéliennes tout en évitant l’escalade.
Pour Joost Hiltermann, le directeur du programme Moyen-Orient de l’Worldwide Disaster Group, les États-Unis ont voulu que ces représailles soient « proportionnées, afin que l’Iran n’ait pas besoin de répondre ».
De même, Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam), estime que sous la pression des États-Unis, Israël a mené une opération « limitée » pour réduire les risques d’une « explosion ». Israël a « réalisé un coup médiatique et politique et non militaire ».
Négociations attendues à Doha
Sur le entrance libanais, l’armée israélienne a fait état de « 80 projectiles » tirés par le Hezbollah depuis le Liban et poursuivi ses frappes sur le sud du pays.
L’agence de presse nationale libanaise Ani a fait état tôt dimanche d’un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, où l’armée israélienne avait appelé les résidents de deux quartiers à évacuer leurs logements.
Les troupes israéliennes sont engagées dans une offensive terrestre depuis le 30 septembre dans le sud du Liban avec l’objectif de neutraliser les combattants du mouvement libanais et faire cesser les tirs de roquettes.
Après un an d’une offensive dévastatrice et meurtrière dans la bande de Gaza où elle a affaibli le Hamas, l’armée israélienne a concentré ses opérations au Liban en y menant des frappes intenses et meurtrières principalement sur les fiefs du Hezbollah à partir du 23 septembre.
Sur le entrance de Gaza, l’armée israélienne poursuit son offensive aérienne et terrestre dans le territoire palestinien ravagé et en proie à un désastre humanitaire.
De nouvelles négociations sont attendues dimanche à Doha entre Israéliens, Américains et Qatariotes pour évoquer la possibilité d’une trêve à Gaza associée à une libération d’otages enlevés le 7 octobre 2023 et emmenés dans le territoire palestinien.
Les réactions internationales
Des frappes aériennes israéliennes contre des websites de fabrication de missiles en Iran ont suscité samedi de nombreuses condamnations de la half de pays de la région et au-delà, ainsi que des appels à la retenue face aux craintes « d’escalade ». Voici les principales réactions.
Iran
Téhéran a condamné les frappes sur son territoire en affirmant que l’Iran avait « le droit et le devoir de se défendre ».
« L’Iran considère qu’il a le droit et le devoir de se défendre contre les actes d’agression étrangers, sur la base du droit inhérent de légitime défense qui determine à l’article 51 de la Charte des Nations unies », selon un communiqué de la diplomatie iranienne.
Russie
Moscou s’est inquiétée d’une « escalade explosive en cours entre Israël et la République islamique, qui fait peser de réelles menaces sur la stabilité et la sécurité de la région ».
« Nous demandons à toutes les events concernées de faire preuve de retenue », a ajouté dans un communiqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova.
Union européenne
« Le cycle dangereux d’attaques et de représailles risque de provoquer une nouvelle extension du conflit régional », a mis en garde l’UE dans un communiqué.
« Tout en reconnaissant le droit d’Israël à l’autodéfense, l’UE appelle toutes les events à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter une escalade incontrôlable », selon le texte.
Turquie
La diplomatie turque a appelé à « mettre fin à la terreur créée par Israël dans la région » et « condamné » les frappes israéliennes.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’attaque israélienne contre l’Iran. En commettant un génocide à Gaza, en se préparant à annexer la Cisjordanie et en tuant des civils chaque jour au Liban, Israël a amené notre région au bord d’une plus grande guerre », selon Ankara.
Arabie saoudite
Riyad a condamné les frappes israéliennes en Iran, mettant en garde contre toute extension du conflit dans la région, où Israël est en guerre contre le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah au Liban.
« Le Royaume d’Arabie saoudite condamne » les frappes israéliennes en Iran et réitère sa « place ferme de rejet de l’escalade du conflit dans la région », qui « menace la sécurité et la stabilité des pays et des peuples » au Moyen-Orient, a indiqué le ministère des Affaires étrangères sur X.
Pakistan
Le Pakistan a également « condamné » les frappes israéliennes, faisant porter « l’entière responsabilité de l’escalade et de l’extension du conflit » à Israël, qu’il ne reconnaît pas.
Le Pakistan, grand allié régional des États-Unis, partage une longue frontière avec l’Iran.
Le premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif s’est dit sur X « très inquiet de l’agression israélienne contre l’Iran ».
Irak
Le gouvernement irakien a mis en garde contre les « conséquences dangereuses » résultant du « silence de la communauté internationale » face au « comportement brutal » d’Israël.
Le porte-parole du gouvernement, Basim Alawadi, a accusé Israël de poursuivre « l’growth du conflit dans la région » avec des « attaques perpétrées dans l’impunité ».
Syrie
Exprimant sa « solidarité » avec Téhéran, la Syrie a soutenu « le droit légitime de l’Iran à se défendre » contre « l’agression israélienne » qu’elle a condamnée.
Jordanie
La Jordanie a également « condamné » les frappes israéliennes. Le royaume a fait half de son « rejet absolu de l’escalade dangereuse dans la région et des violations du droit worldwide ».
Afghanistan
Les talibans ont dénoncé « une tentative d’aggraver la violence dans la région qui complique » encore la scenario.
Royaume-Uni
Le premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que l’Iran ne devait « pas répondre » aux frappes israéliennes.
« Il est clair qu’Israël a le droit de se défendre contre l’agression iranienne, et il est tout aussi clair que nous devons éviter une nouvelle escalade régionale, et j’exhorte toutes les events à faire preuve de retenue », a-t-il indiqué.
France
La France a appelé les events en présence « à s’abstenir de toutes escalade et motion susceptibles d’aggraver le contexte d’extrême rigidity » au Moyen-Orient, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Allemagne
Le chancelier allemand Olaf Scholz a aussi mis en garde samedi Téhéran contre toute « escalade ». « Cela doit cesser maintenant. C’est alors que s’ouvrira la possibilité d’une évolution pacifique au Proche-Orient », a dit M. Scholz sur X.
Venezuela
Le Venezuela « rejette et condamne les attaques perpétrées par le régime sioniste de Netanyahou […] qui constituent un nouvel acte d’agression injustifié », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, dénonçant les « actions terroristes et génocidaires contre la Palestine et le Liban » d’Israël.
Algérie
L’Algérie a exprimé « sa solidarité avec ses frères d’Iran après cette agression odieuse » menée « par l’armée d’occupation israélienne », laquelle a plongé la région « dans un cycle sans fin d’insécurité, d’instabilité et d’absence de paix ».
Tunisie
La Tunisie a mis en garde « contre les graves conséquences des attaques menées par l’entité sioniste […] dans une tentative effrénée de déclencher une guerre régionale dévastatrice ».
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