à 86 ans, soeur angèle sera de retour dans nos téléviseurs cet automne comme invitée de l’émission Steak, blé d’inde, patates sur les ondes d’Historia. Elle en profite pour faire un beau bilan de sa vie, marquée par sa ardour pour la delicacies et son amour du travail.
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Soeur Angèle, d’abord, remark allez-vous?
Tremendous bien! Tant que tu vis, il faut que tu manges si tu veux continuer, sinon tu ne peux pas! (rires)
Remark faites-vous pour rester en forme en mangeant autant? Je travaille!
Je viens de cuisiner en trois jours 1000 livres de tomates pour faire de la sauce aux tomates pour la Fondation Soeur Angèle, afin d’aider les élèves en delicacies. Je travaille comme une folle! Ce 7 septembre, je fais une vente au 649, boulevard Gouin Est, de 10 h à 16 h. La delicacies est faite par moi. Je delicacies uniquement avec des aliments naturels. L’alimentation est tellement importante pour rester en santé! Nous récoltons des dons pour la Fondation.
À 86 ans, vous avez tellement d’énergie! Vous êtes en bonne santé, le Bon Dieu a l’air de vous aimer… (Sourire)
C’est une si belle phrase! Vous avez tout à fait raison. Je le remercie. Parfois, je travaille 19 heures par jour. Mon however est d’être utile jusqu’à la fin de ma vie.
Vous êtes une invitée de la nouvelle série Steak, blé d’Inde, patates. Parlez-nous de votre expérience sur cette série qui sera diffusée sur Historia.
Nous sommes invités dans une delicacies datant de 1814, je crois. La première fois qu’ils m’ont proposé cela, je pensais que c’était une blague! À trigger de Thérèse dans La petite vie! Mais cette émission raconte plutôt l’histoire de la delicacies au Québec. J’ai vu la delicacies d’ici évoluer. Cela a changé grâce à l’immigration et à l’Expo 67.
Parlons d’immigration. Rappelez-nous pourquoi vous avez décidé de venir au Québec à l’âge de 17 ans…
Ma soeur était enceinte d’un quatrième enfant, et elle m’a demandé de l’aider. Mais je devais faire mes études en français et en allemand, en Suisse. J’ai reçu deux lettres: celle de ma marraine en Suisse et celle de ma soeur. Je ne savais pas où aller. Pour prendre ma décision, j’ai mis les deux lettres sous mon oreiller, une à gauche, une à droite. Je me suis dit que du côté où je me réveillerais, c’est là que j’irais. Et je me suis réveillée du côté de la lettre de ma soeur. Le Québec était mon destin!
C’est incroyable! Vous êtes arrivée dans la province sans parler français et vous êtes devenue une star de la télé…
J’avais l’inspiration pour devenir religieuse. Le Québec n’était pas comme aujourd’hui. En 1955, il y avait seulement deux hôtels à Montréal. Le maire Drapeau a dit un jour qu’il avait besoin de la inhabitants pour développer Montréal. En février 1956, j’ai répondu à l’appel et je suis entrée à Radio-Canada Worldwide pour animer à la radio en langue italienne. Le maire cherchait les meilleurs bâtisseurs italiens pour construire les autoroutes, le métro et préparer l’Expo 67. Ensuite, je suis rentrée au couvent. Le maire Drapeau voulait m’envoyer à Toronto apprendre l’anglais. Il avait besoin de moi, ce gars-là. Mais j’ai choisi de rentrer au couvent le 8 mars 1957 et je suis encore là.
Justement, parlons de votre couvent. Le bâtiment a été vendu, mais vous y habitez toujours…
Je suis aux Soeurs du Bon Conseil. On m’a mise dans la maison du jardinier, une vieille maison datant des années 1800. Les Soeurs du Bon Conseil ont tout vendu à la Maison Jean Lapointe, mais on a accepté de me laisser vivre dans la maison pour les deux prochaines années pour continuer ma mission. La Maison Jean Lapointe souhaite faire un centre de traitement des dépendances. Alors, pour l’instantaneous, j’y suis toujours, mais je ne sais pas où je serai dans les prochaines années.
Vivez-vous bien avec le déménagement?
J’ai déménagé toute ma vie! On m’appelle la soeur volante, la soeur roulante… J’ai fait le tour du Québec et le tour du monde. L’alimentation n’a pas de frontières.
Vous êtes une femme qui a eu énormément de succès, malgré le fait que vous ayez donné votre vie à la faith. Que diriez-vous aux gens qui croient que la faith est sexiste ou qu’elle va à l’encontre de l’émancipation des femmes?
Je suis d’abord et avant tout une femme. Ensuite, j’ai fait des voeux, j’ai pris un engagement. Mon engagement était d’aider le plus de personnes attainable, que ce soit en accueillant les immigrants pour qu’ils se sentent chez eux ou en aidant les gens à bien nourrir les enfants. J’ai voulu faire de la télévision pour aider les mères de famille — qui, à l’époque, avaient parfois 10, voire 20 enfants — à préparer les repas et simplifier leur vie à la maison. Des repas, ça peut prendre une journée à préparer et ensuite, c’est mangé en 10 minutes! Les femmes que je rencontre me disent souvent merci de leur avoir aussi ouvert les portes dans le domaine du travail. Je n’avais jamais pensé à ça. J’admire la reconnaissance que le Québec me donne, mais je l’ai fait avec mon coeur et simplicité. Et les femmes me disent merci de les avoir valorisées.
Vous parliez d’aider les mères de famille à organiser leur quotidien… Mais vous, Soeur Angèle, à 86 ans, vous arrive-t-il parfois de penser à ce qu’aurait pu être votre vie avec des enfants?
Avec la fondation Les Fourchettes de l’Espoir, je m’occupe de 400 enfants. J’ai toujours eu l’impression que ma destinée était de soigner les enfants des autres.
Et finalement, vous ne savez pas où vous allez habiter dans deux ans… Faites-vous parfois de l’anxiété?
Pas du tout. Je sais que le Bon Dieu a un chemin prévu pour moi. La Divine Windfall est toujours présente. Lorsque j’ai besoin de quelque selected, ça apparaît par magie!
Steak, blé d’Inde, patates, animée par Jonathan Roberge, vendredi 21 h, dès le 27 septembre, sur Historia.
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